ORVILLIERS
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Un peu d'histoire d'Orvilliers
Il était une fois Orvilliers
Même si l’origine du nom du village d’Orvilliers n’est pas avérée, elle est associé au domaine d’Ursus, ou domaine des ours, qui étaient nombreux dans la forêt proche.
Au début du moyen-âge, le village était propriété de la riche abbaye de Saint-Germain-des Prés, puis cédé tour à tour à Pierre de Richebourg au XIVè siècle, puis à la famille des Tranchelion qui en fut propriétaire jusqu’en 1562, pour la céder au Comte de Michel Vialiard, premier seigneur des lieux. Il entretenait des rapports houleux avec ses voisins, seigneurs de Richebourg, jusqu’à son assassinat dans la forêt de Civry en 1576. Justice fut rendue en place de Grève à Paris. Le dernier descendant de la famille Vialard s’éteint avec sa fille unique en 1732. Ses terres revenant au roi Louis XV furent léguées au Comte d’Eu, Louis-Charles de Bourbon, petit fils de Louis XIV et de Mme de Montespan. Les terres et le château d’Orvilliers, situé aux alentours de l’église d’Orvilliers, furent achetés par le seigneur de Tilly, puis de nouveau cédés à Achille Armand de la Roche Tourteaux, seigneur de Septeuil et d’Orvilliers jusqu’en 1786. Son fils vendit les dépendances du château détruit.
Il est aussi intéressant de savoir qu’aujourd’hui les dépendances du château détruit est une exploitation agricole qui existe encore.
Dès 1789, on créa la route département RD983, plus connue sous le nom de route Blanche ; c’est un des axes nord-sud importants du département des Yvelines tant au plan de la circulation routière locale qu'au plan de la circulation régionale. Il s'agit, historiquement, d'un tronçon de l'ancienne route nationale 183, déclassée au milieu des années 1990 et qui reliait Lattainville (Oise) à Maintenon (Eure-et-Loir).
Enfin, le découpage de l’époque des cantons rattache Orvilliers au canton de Septeuil de 1790 à 1802, puis définitivement à Houdan. On distingue par ailleurs deux hameaux, celui de Favières et de la Roche. Le village est rural et se consacre principalement à la polyculture et à l’élevage. Dès lors on compte environ 450 habitant au XIX ème siècle. Le démembrement des terres du dernier comte de Septeuil entraîne l’augmentation des petits et moyens propriétaires ruraux mais les exploitations agricoles demeurent encore modestes. Au fil des crises agricoles, les exploitations évoluent et s’adaptent ; la nouvelle mairie fut créée en 1867 et comporte une école primaire qui deviendra indépendante en 1938. Les effets de la seconde guerre mondiale touchent l’activité des villageois, comme tous les villages français.
Enfin, la commune d’Orvilliers fut un lieu de résidence du Président Georges Pompidou au lieu dit « la Maison Blanche » habitée ce jour par son fils. Enterré au cimetière d’Orvilliers, c’est aussi un lieu de pèlerinage. De passage, le cinéaste Orson Welles séjourna dans une maison route Blanche, qui disposait d’un parc où quelques scènes cinématographiques y furent tournées. Cette maison acquise par la commune d’Orvilliers en 2012, en contrepartie d’aménagements scolaires, est bien malheureusement réduite en état de ruine.
L'équipe municipale arrivée en 2020 s'est chargée de ce dossier urgent pour un bien menaçant ruine. Le coût prohibitif de la restauration n'a pas laissé d'autre choix à la municipalité que de la proposer à la vente. Ce fut donc chose faite en 2022 et une entreprise privée a pris en charge la restauration extérieure permettant enfin de réhabiliter la façade.
Depuis l’an 2000, la commune enregistre une arrivée massive d’habitants, notamment liée à un phénomène de rurbanisation avec une évolution exponentielle de la population. En dix ans, la commune voit sa population doubler, soit de 2008 à 2022, on dénombre environ 1000 habitants (936 en 2019 selon l'INSEE)